reconversion santé

Reconversion dans les métiers santé – paramédical : des portraits

Le secteur paramédical séduit de plus en plus de personnes en quête de reconversion professionnelle.

La crise sanitaire récente a mis en lumière l’importance des métiers de la santé et du bien-être, accentuant l’envie chez beaucoup de donner du sens à leur quotidien professionnel.

Mais une reconversion dans ce domaine, parce qu’elle nécessite souvent une reprise d’études et a donc des implications financières fortes, demande encore plus de réflexion, préparation et engagement.

J’ai regroupé dans cet article les principales étapes d’une reconversion réussie dans le paramédical, en s’appuyant sur les témoignages partagés sur le blog :

Pourquoi se reconvertir dans le secteur médical et paramédical ?

Se reconvertir dans les métiers du médical et paramédical est une voie qui attire de nombreuses personnes en quête de sens et de stabilité.

Ces métiers incarnent des valeurs essentielles comme l’empathie, l’écoute et le soutien aux autres.

Pour beaucoup, c’est une façon de s’épanouir dans un travail qui fait une différence tangible dans la vie des gens, comme le témoigne Stéphanie, reconvertie en psychologue : « Je voulais un métier qui ait du sens, où je puisse me rendre utile, écouter et aider. » (Portrait de Stéphanie).

En outre, ces secteurs sont porteurs d’opportunités, notamment en raison du vieillissement de la population et de l’augmentation des pathologies chroniques.

Comment choisir le bon métier ?

METHODE 3 CURSEURS AH ACCOMPAGNEMENT (2)

Le médical et le paramédical regroupent ensuite un large éventail de métiers qui répondent à des besoins variés : soin, prévention, accompagnement.

Chaque métier présente des spécificités distinctes et c’est là qu’il est important de choisir le bon projet. 

Par exemple, Laurence, reconvertie en orthophonie, décrit une profession où « chaque patient a une histoire différente, des besoins spécifiques, et cela rend le travail quotidien très stimulant » (Témoignage de Laurence).

De son côté, Cécile, qui a choisi la naturopathie, souligne l’importance de l’écoute et de l’approche holistique : « Je voulais accompagner les gens dans la globalité de leur bien-être, en leur offrant des outils naturels pour retrouver l’équilibre. » (Témoignage de Cécile).

La diversité de ces métiers est une richesse.

Toutefois, il est crucial de bien les connaître avant de faire son choix. Chaque métier a ses spécificités en termes de rythme, d’interaction avec les patients et de responsabilités.

C’est pourquoi Sophie, qui s’est reconvertie dans l’accompagnement d’enfants autistes, recommande vivement de s’immerger dans le milieu avant de se lancer : « Faire des stages m’a permis de m’assurer que c’était vraiment la voie dans laquelle je voulais m’engager » (Témoignage de Sophie).

 

Pour bien choisir, il est important de se poser les bonnes questions, je vous propose d’utiliser pour cela, pour commencer, ma méthode du QUOI, POURQUOI, COMMENT.

QUOI :

Quelles sont les tâches concrètes qui vous motivent ?

Êtes-vous attiré par la relation directe avec le patient, comme c’est le cas dans la diététique ?

Emilie, qui a fait une reconversion en diététique, explique : « J’aime accompagner les gens dans leur démarche de bien-être, les aider à comprendre leur alimentation. » (Témoignage d’Emilie).

POURQUOI :

Quelle est votre motivation profonde ? Cherchez-vous à apporter un mieux-être physique ou émotionnel ?

COMMENT :

Quel rythme de travail souhaitez-vous, et quelles sont vos attentes en termes de salaire ?

Les écarts peuvent être significatifs entre des métiers comme sophrologue ou directeur en santé publique, par exemple.

Marion, après une reconversion en pharmacie, évoque également l’importance de prendre en compte la faisabilité financière : « Reprendre des études a été un défi, mais des aides existent pour ceux qui, comme moi, ont dû jongler entre études et vie de famille. » (Témoignage de Marion).

Comment réussir sa reconversion dans le médical et paramédical ?

Réussir une reconversion nécessite toujours une bonne préparation, mais ici, la reprise d’études, les aspects financiers liés, renforcent cet aspect !

Il est crucial de :

  • bien se connaître (ce que permet la méthode des 3 curseurs)
  • de connaître le métier visé
  • et de s’assurer de la faisabilité du projet.

Se renseigner sur les réalités du terrain est indispensable. Faire des stages, comme l’a fait Stéphanie avant de devenir psychologue, est une excellente façon de valider son choix : « Avant de me lancer, j’ai fait plusieurs stages en cabinet pour être certaine que ce métier correspondait à mes attentes. » (Portrait de Stéphanie).

Il est également essentiel de s‘informer sur les dispositifs de financement et d’aides pour la reprise d’études.

Selon les métiers, les conditions vont être très différentes et cela peut faire partie de vos critères de choix :

  • la durée des études : cela varie considérablement, avec des passerelles possibles dans certains cas selon vos études précédentes, avec la possibilité de passer votre diplôme en ligne parfois, d’autres pas (compliqué pour être sage-femme !)
  • le coût des études : certaines études sont très peu onéreuses, d’autres plus, attention quand on est en reconversion, les tarifs peuvent être différents
  • les lieux : parfois entre deux envies, il n’y a pas de formation près de chez vous
  • les aides possibles : elles peuvent varier selon que le métier est considéré « en tension » ou pas et cela varie selon les régions …

Bref les critères de choix sont nombreux et il est donc important de prendre votre temps !

Que ce soit via le CPF ou d’autres dispositifs, comme l’explique Sarah sur les possibilités de financement dans la reconversion en ergothérapie : « Le financement des études peut passer par le CPF, des aides de Pôle Emploi ou encore des dispositifs régionaux. » (Devenir ergothérapeute).

La reprise d’études pour une reconversion santé ou paramédical : deux exemples !

Témoignage de Laurence –

la reconversion en orthophonie

Comment se sont passées ces années de reprise d’études en orthophonie ?

Insert your content here

J’ai fait l’école en 4 ans parce que j’ai redoublé une fois.

D’un point de vue financier, je n’avais aucune aide de formation parce que j’étais française à l’étranger.

J’avais cours de 8h30 à 17H  tous les jours, avec des travaux individuels ou de groupe. Puis, 2 fois par an, il y avait 2 examens très importants, comme en fac. Il fallait beaucoup travailler.

Mon mari a pris en charge les enfants et la maison sur le quotidien.

Je profitais des enfants le soir, et je m’accordais une matinée ou une après-midi par week-end avec eux.

J’ai été major la 2ème année mais j’ai redoublé ma dernière année, ce qui était depuis toujours la chose que je redoutais le plus au monde.

 

Et comment l’as-tu vécu ?

Ça m’a appris en fait quelque chose d’énorme : on n’en meurt pas !!!

Parce que j’avais ça en tête : « Il ne faut pas redoubler ; ça ne se fait pas dans ma famille ».

Ce redoublement m’a permis de beaucoup travailler sur moi. Je pense que je suis meilleure dans ma prise en charge, que je sais comment gérer un échec, et que je suis moins dans le jugement.

Mes enfants ont vu aussi qu’on peut échouer et que ce n’est pas grave. On a le droit de pleurer sur une grande difficulté, et on y retourne.

Enfin, la 4ème année d’école a été vraiment compliquée financièrement car elle n’était pas du tout prévue.

Mais heureusement j’avais fait tellement de stages en Belgique (imposés et personnels) que tout a été validé ensuite pour me permettre d’obtenir l’agrément pour exercer en France.

Témoignage de Pauline –

la reprise d’études dans une reconversion de sage-femme

Une fois la décision prise, il y a donc une passerelle pour les reprises d’études quand on veut se reconvertir comme sage-femme. Quel est le fonctionnement ?

La passerelle est ouverte à tous les titulaires d’un master ou aux professionnels de santé paramédicaux qui ont déjà exercé au moins 2 ans, aux ingénieurs, aux titulaires d’un doctorat…

Cela donne droit à un accès en 2ème année directement sur dossier d’admission, ce qui évite la 1ère année de médecine !

Mais on a un nombre limité de dépôt de dossiers (pour moi ce n’était possible que 2 fois).

 

C’est déjà un gros avantage effectivement de ne pas faire la 1ère année de médecine qui est maintenant l’année « d’orientation » de beaucoup de profession médicale.

Il reste tout de même le dossier, en quoi cela consiste et comment l’avez-vous préparé ?

Il s’agit d’un CV, une lettre de motivation. Et puis, après un oral d’admissibilité mais qui n’a pas eu lieu pour moi à cause du Covid.

C’est quand même différents des lettres de motivation qu’on a pu faire dans sa vie professionnelle d’avant !

On est quand même loin des clichés, de la lettre de motivation un peu toute faite qu’on peut faire « d’habitude ».

Ce sont des choses plus personnelles, plus profondes, plus motivées, plus argumentées, plus réelles.

 

Avec donc un dossier motivé et des stages, vous avez été acceptée ! Comment se passe l’organisation des études entre cours et stage ?

Sur cette 1ère année ce sont surtout des cours et 12 semaines de stages puis 22 semaines de stage en 2ème année pour finir avec uniquement 8 semaines de cours cette fois ci sur la dernière année

Pour cette 1ère année, il s’agit donc essentiellement de cours,  c’est l’année la plus dense en termes d’enseignement théorique.

C’était l’année qui me faisait le plus peur parce que c’était l’année de la reprise.

On ne sait jamais comment va fonctionner notre cerveau après toutes ces années de tableur Excel et de présentations PowerPoint !

Et finalement ca se passe très bien et je suis rassurée !

 

C’est souvent une peur effectivement : est-ce que je sais encore apprendre ? Quels conseils, retours pouvez-vous faire sur ce sujet ?

 Pour moi, c’est important d’aller en cours. J’apprends beaucoup mieux quand je suis en face de quelqu’un qui délivre les cours, que je peux lui poser des questions.

Pour le volume horaire, c’était environ 9h-17h, pas forcément tous les jours et tout le temps, mais en moyenne donc il est compliqué avec des enfants de faire autre chose à côté à mon sens.

 

Vous avez 2 enfants de 6 et 3 ans, vous avez pu continuer à vous en occuper comme vous le souhaitiez ?

Et même je suis enceinte du 3ème !

 

Ah félicitations vous aviez envie de joindre l’utile à l’agréable en vivant la grossesse comme sage-femme ! Et de rajouter un peu de complexité !!

 Oui exactement !

En fait on s’est dit « Mais qu’est-ce qu’on fait? On attend, on n’attend pas. Ben non, la vie n’attend pas ». On va faire comme on l’avait prévu, le reste suivra car ce n’est que de l’organisation entre guillemets, que du matériel. Et l’école a été plutôt conciliante avec moi, ça se modernise aussi dans les écoles de sage- femmes !

Pour répondre ensuite sur la difficulté des études. J’ai toute ma famille dans le milieu médical, donc j’ai toujours entendu un peu parler médecine à la maison, et j’ai toujours lu sur ces sujets donc je ne me suis jamais sentie perdue.

Notamment j’avais peur d’un décalage avec mes camarades qui avaient fait la première année de médecine et pas du tout parce qu’on revoit tout et surtout parce que je n’ai pas du tout la même méthode de travail que mes camarades et je vais beaucoup plus à l’essentiel. Et plutôt que d’apprendre, j’essaie de comprendre.

 

J’avais pu observer ça aussi lorsque j’ai repris mes études, le fait d’avoir travaillé apporte autre chose, une prise de recul, une efficacité.

Oui et l’école s’est positionnée très clairement sur un enseignement qui se base sur les cas cliniques et pas des questions de cours pures. Il faut bien sûr connaitre ses cours pour pouvoir répondre, mais il faut surtout avoir du recul, une vue globale.  Et je me suis rendue compte que c’était plus facile pour moi.

Et donc je n’ai pas du tout l’impression d’être desservie parce que je travaille différemment, parce que j’arrive très bien à trier « l’utile de l’accessoire ».

Donc je dirais pas d’inquiétude quant à la reprise d’études.

 

L’expérience paie en ayant d’autres capacités finalement.

Oui et pour la pratique aussi.

On entend beaucoup de choses sur les difficultés des stages et moi, je touche du bois, mais je n’ai eu aucun problème.

J’ai 34 ans, donc forcément, je ne me positionne pas et on ne me positionne pas comme les toutes jeunes étudiantes et c’est donc pour cela aussi plus facile pour moi (même si ça ne veut pas dire que je n’aurais jamais de problème bien sûr).

 

Et même d’ailleurs pour les situations auxquelles peuvent être confrontées des sages-femmes

Oui, absolument. J’ai beaucoup d’admiration pour mes camarades de promotion, parce qu’elles sont toutes jeunes. Elles s’engagent dans des études difficiles sur le plan technique, mais aussi sur le plan humain et émotionnel. On entend souvent « vous faîtes le plus beau métier du monde », mais ça peut aussi être le pire quand ça ne se passe pas comme ça doit se passer.

Humainement, c’est un métier pour lequel il faut quand même avoir les épaules. C’est pour ça que j’ai beaucoup de respect pour elles, mais qu’avoir quelques années de plus peut aussi aider.

Conclusion

Un petit récap en mode Q&A sur la Reconversion dans le Paramédical

Q : Pourquoi se reconvertir dans le paramédical ?
R : La reconversion dans le paramédical attire de plus en plus de personnes en quête de sens dans leur travail. Ce secteur offre la possibilité d’aider autrui, de s’épanouir humainement et de travailler dans un domaine porteur d’emploi. Des témoignages comme celui de Pauline (sage-femme) ou Catherine (sophrologue) montrent que ces métiers permettent de se reconnecter à des valeurs essentielles comme l’empathie, la bienveillance et l’accompagnement.

 

Q : Quelles sont les principales étapes d’une reconversion réussie ?
R : Une reconversion réussie repose sur trois étapes majeures :

  1. Bien se renseigner sur les métiers paramédicaux : Chaque métier a ses spécificités. Comme le raconte Laurence (orthophoniste), il est essentiel de bien connaître le quotidien de la profession pour faire le bon choix.
  2. La reprise d’études : Presque tous les métiers paramédicaux nécessitent des formations supplémentaires. Des dispositifs comme le CPF ou Pôle Emploi peuvent aider financièrement à cette transition. Sarah et Delphine (ergothérapeutes) témoignent de l’importance d’une bonne préparation pour surmonter ce défi.
  3. S’assurer que la reconversion est faisable : Il est crucial de bien se préparer en amont, notamment sur le plan financier et organisationnel. Coralie (vétérinaire) met en lumière l’importance de l’anticipation pour éviter des difficultés liées à la conciliation entre études et vie personnelle.

 

Q : Quels sont les principaux défis de la reconversion ?
R : La reprise d’études peut être un obstacle majeur, notamment si elle est longue ou coûteuse. La gestion du temps et des finances constitue aussi une source de stress. Marion (pharmacienne) et Coralie (vétérinaire) partagent les difficultés rencontrées lors de leur retour aux études tout en jonglant avec les responsabilités familiales.

 

Et si c’était votre tour ?

 Vous pouvez télécharger mon GUIDE OFFERT qui vous permet de faire les 1ers pas et de lancer le mouvement en réfléchissant à vos compétences, vos envies et vos contraintes

Envie d’aller plus loin ?

Pour un accompagnement personnalisé, explorez le programme TROUVER SA VOIE ou prenez un RDV diagnostic gratuit.

Commencez votre nouvelle aventure professionnelle dès aujourd’hui pour :

  •  vous connaître sur le bout des doigts, explorer votre pourquoi,
  • aller les valider, les confronter au réel

C’est ce que nous faisons dans le programme TROUVER SA VOIE, la Grande Aventure ! (CPF possible)

tout en vous aidant à

  • prendre confiance
  • gérer votre procrastination
  • botter les peurs dehors !
AH

Liens utiles :


Ne ratez pas les prochains articles : un mail chaque semaine avec des conseils, exercices et partages pour avancer dans votre projet professionnel. Inscrivez-vous à la newsletter

Comments are closed.