D’après la 3e édition du Baromètre de la formation et de l’emploi de Centre Inffo publié début 2022, la moitié des actifs pensent changer d’emploi à plus ou moins long terme (2 points de plus qu’en 2020), dont un tiers d’ici 2 ans.
Et aujourd’hui un actif sur cinq (21 %) prépare une reconversion, dont 35 % de jeunes âgés de 18 à 34 ans et 38 % de personnes sans emploi.
Ensuite, leur reconversion prend souvent sa source dans leur volonté de se rapprocher de leurs valeurs et de vivre davantage de leurs passions (86 % des voix).
Pour deux actifs sur trois, cette reconversion passe par une formation spécifique (65 % contre 57 % en 2020).
Existe-t-il un parcours type de reconversion ?
Face à tous ces chiffres, vous vous posez et vous me posez de nombreuses questions sur les parcours des reconversions :
- combien de personnes décident de faire des gros changements à l’issue d’un accompagnement ?
- est-ce qu’il faut forcément avoir une idée au départ ou pas ?
- est-ce qu’il est mieux de démissionner pour avoir le temps de bien réfléchir ou pas ?
L’objectif de cet article n’est pas de vous donner des statistiques précises, mais de vous exposer la diversité des situations de départ, de fin et
au final de vous montrer que tout est possible !
J’ai pas d’idées… j’ai trop d’idées :
comment gérer ma reconversion ?
Au départ d’un parcours de reconversion et tout au long, la question de « l’idée » est évidemment clé avec 3 situations courantes :
- vous n’avez aucune idée de la suite
- vous avez une idée à valider
- vous avez plein d’idées, c’est le bazar !
Quelle que soit la situation, l’objectif final est bien le même : trouver LE projet qui sera le plus épanouissant pour vous au quotidien.
C’est la manière de s’y prendre qui va différer.
A. Vous n’avez pas d’idées, quel parcours de reconversion ?
Pour commencer aujourd’hui tout seul, je vous propose 2 articles :
Dans les programmes d’accompagnement,
- il va s’agir d’apprendre à vous connaître, à comprendre ce que vous aimez, à vous écouter
- d’aller vous ouvrir aux différentes possibilités d’autres métiers,
- d’établir la liste des critères prioritaires pour vous au travail (et dans la vie) AUJOURD’HUI
- d’aller valider les différents projets qui ont émergé pour trouver le bon projet
- de décider si vous changez un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout selon ces éléments !
Quelques exemples dans les parcours AH Accompagnement de personnes qui sont arrivées sans projet au départ :
PETIT CHANGEMENT
- Cécile, responsable qualité qui a finalement décidé de ne pas quitter son métier en se rendant compte que son problème principal venait de l’ambiance et de l’entreprise et qui a changé d’entreprise donc !
GROS CHANGEMENTS
- Fabienne, ingénieure en aéronautique qui est aujourd’hui formatrice pour un meilleur management des équipes et qui a même déjà trouvé du travail ! Elle a suivi une formation de quelques mois.
- Emmanuel, pratiquant shiatsu qui vient d’intégrer une formation d’un an pour devenir dessinateur industriel (formation rémunérée).
B. Une idée de reconversion, mais à « valider » :
Il arrive que vous ayez une idée en tête, mais que vous ayez envie de la valider, peur qu’il s’agisse d’un coup de tête, de vous tromper…
Pour commencer tout seul, je vous propose pour vous aider :
- Un article sur les freins à la reconversion
- et des articles qui racontent des parcours de reconversion par métiers
Dans les programmes d’accompagnement,
- il va s’agir dans la partie profil professionnel de comprendre si votre profil « colle » avec ce projet
- d’aller tout de même faire émerger d’autres projets
- d’établir la liste des critères prioritaires pour vous au travail (et dans la vie) AUJOURD’HUI
- d’aller enfin étudier « pour de vrai » ce projet, ce métier ET LES AUTRES qui ont pu émerger, par des prises de contacts, des stages… pour comprendre si ce projet est bien celui qui colle le mieux à vos critères, vos envies ou … PAS !
Dans les parcours AH Accompagnement, il y a pu avoir :
PETITS CHANGEMENTS
- des projets invalidés :
- c’est le cas de Sylvain qui n’a pas lancé de reconversion en biodiversité devant des conditions salariales et d’employabilité trop compliquées pour ses critères. Il a en revanche repris confiance et mieux compris ses atouts et appétences et a pu postuler à un autre poste.
- C’est le cas de Nathalie et de l’orthophonie, Nathalie s’est rendue compte que la longue reprise d’études n’était (pour le moment) pas pour elle. Elle a négocié des changements en interne qui lui permettent aujourd’hui de se sentir déjà beaucoup mieux.
GROS CHANGEMENTS
- des projets validés et les personnes se sont lancées encore plus fortes en ayant en tête : leurs talents, leurs valeurs, leur pourquoi … pour ce projet ! C’est notamment très utile pour candidater dans des formations !
- C’est le cas de Clémence qui a été acceptée en orthophonie l’an dernier ! (et qui vient de valider son 1er semestre !).
- C’est le cas de Françoise qui a lancé son entreprise de cuisine / traiteur après avoir tourné autour de ces projets depuis des années !
- Des projets modifiés : c’est le cas d’Agathe qui est passé d’un projet orthophonie à psychomotricienne au cours de l’accompagnement.
C. Le fouillis des idées !
Et parfois enfin on peut avoir une foultitude d’envie et avoir l’impression de s’éparpiller !
Pour commencer tout seul, je vous propose 2 articles :
Dans les programmes d’accompagnement,
- dans la partie profil professionnel, vous allez déjà pouvoir faire un 1er tri de projets en vous comprenant mieux
- mais nous allons tout de même aller faire en faire émerger d’autres !
- puis établir la liste des critères prioritaires pour vous au travail (et dans la vie) AUJOURD’HUI
- puis vous irez étudier les projets dans la vraie vie et c’est ce dernier filtre qui vous permettra de choisir le projet qui réunit au mieux vos critères.
J’accompagne beaucoup de profils dans ce cas donc les exemples sont très nombreux !
Vous pouvez retrouver l’exemple de Stéphane en vidéo qui explique notamment comment s’opère « le tri » !
Pas besoin d’être au bout du rouleau pour lancer une reconversion !
Il existe différentes configurations là encore qui peuvent être regroupées entre :
- vous ne travaillez plus : démission, licenciement …
- « je n’en peux plus, il faut que je parte »
- ce n’est pas l’enfer, mais vous préférez vous y prendre en avance
A. Vous ne travaillez plus
Quand vous avez déjà arrêté de travailler, quelle que soit la raison, vous avez quelques avantages non négligeables :
- le principal : le temps
- la possibilité de faire des « stages », de tester des choses, certaines personnes vont « voir » les métiers, voyager pour voir si le « déclic » arrive comme je vous en parle dans cet article.
MAIS aussi quelques désavantages :
- le temps passe vite pour les allocations chômage et cela peut vite vous mettre la pression et vous pousser à retourner dans le chemin initial par peur, parce que votre entourage vous dit d’être raisonnable …
Mon conseil si vous êtes dans cette situation : si au bout de 6 mois, vous sentez que vous pataugez toujours autant tout seul, faites vous accompagner !
- la peur est mauvaise conseillère et quand on ne travaille pas on peut vite perdre confiance, donc gardez un oeil attentif sur ce sujet !
B. Vous êtes « au bout du rouleau », vous avez envie de poser votre dem’
Vous êtes très très très nombreux à m’appeler à ce moment-là.
Et même si j’essaie de vous aider dans mes articles, mes newsletters à passer à l’action un poil plus tôt, je sais que nous sommes tous un peu pareil à agir au pied du mur !
Et ici je déconseille très souvent de poser sa démission (sauf harcèlement, burn out…) parce que :
- un accompagnement permet parfois de changer son regard sur la situation
- il est parfois possible de changer de job en interne
- plus pratiquement : il est parfois nécessaire d’avoir plusieurs années d’ancienneté pour obtenir des financements de formation, il serait dommage de démissionner quelques mois trop tôt …
- comme expliqué plus tôt, une fois au chômage, la pression de « trouver » est plus forte et vous osez parfois un peu moins …
Je donne ce conseil à TOUTES les personnes qui me contactent, lancent un accompagnement avec moi.
Et dans les faits, dans les accompagnements :
GROS CHANGEMENTS
- Constance ou Sara ont tout de même posé leurs démissions quelques semaines après le début de l’accompagnement TROUVER SA VOIE car elles étaient vraiment à bout ! Et cela s’entend parfaitement !
Elles ont toutes les deux pris un grand virage par rapport à leur voie de départ : Sara quittant la finance pour un projet de marque personnelle en développement. Constance work in progress pour un métier paramédical après une carrière dans le luxe.
- Stéphanie qui était en poste comme orthoprothésiste a aussi démissionné mais en milieu de parcours parce qu’elle ne se voyait pas retourner travailler en fin de congé maternité. Elle avait déjà suffisamment avancé dans son parcours pour être sûre de vouloir changer de métier. Elle est depuis en formation pour devenir architecte d’intérieur.
et à côté :
PETITS CHANGEMENTS
- Caroline qui était prête à tout quitter pour se lancer dans une boutique mêlant bougie/fleurs … a finalement décidé de rester en poste en mettant la priorité pour quelques années encore sur ses revenus pour la scolarité de ses enfants mais en ayant aussi lancé des actions pour cette vie future si besoin. L’étouffement dans son quotidien professionnel a diminué puisqu’elle a pu remettre de l’importance à l’ambiance, à un management bienveillant, à un salaire confortable, à de la souplesse et à certaines tâches qu’elle continue à aimer.
- Emmanuelle qui souhaitait aussi partir au plus vite et quitter son métier a aussi décidé de rester. Pendant l’accompagnement, c’est sa posture qui a changé. Emmanuelle a fait un apprentissage majeur : apprendre à dire non, à s’affirmer en douceur, à ne plus se laisser marcher sur les pieds. Elle aimait son travail, mais se sentait débordée et dans les faits, se laissait déborder en répondant oui à toutes les demandes. Emmanuelle était hyper épanouie à la sortie de l’accompagnement en prenant du temps personnel.
Je n’ai donc pas de conclusion chiffrée et que le conseil de vous dire de plutôt attendre « si vous pouvez » et quand vous êtes au bout du chemin, que vous le savez au fond des tripes… et bien vous ne le faites pas !!
Qu’as-tu aimé dans l’accompagnement ? Ce que tout le monde devrait savoir ?
Il faut savoir que l’accompagnement va nécessiter un VRAI investissement personnel et qu il faudra y consacrer du temps. C’est pas si facile 😊…
Cela en vaut la peine et donne une vraie meilleure connaissance de soi.
Il faut savoir aussi que l’accompagnement peut permettre de rester dans son job mais en sachant pourquoi et en y étant mieux !
La bonne humeur, bienveillance, compréhension et l’absence de jugement d’Annaick permettent de réaliser ce travail le plus sereinement possible.
C. Ce n’est « pas si pire », vous souhaitez préparer le terrain
Évidemment, ce choix paraît le choix idéal :
- pour ne pas avoir la pression du tic-tac du temps,
- pour ne pas prendre le prochain poste juste parce qu’on veut partir
- pour avoir le temps d’une reprise d’études qui peut se faire à distance, tranquillement pour de nombreux projets comme Stéphanie qui a repris ses études de psychologie en travaillant ou comme Maylis qui le recommande pour la 1ère partie de sa formation en architecture d’intérieur
Un « bémol » que je pourrais mettre à cette situation serait parfois que finalement votre situation actuelle présente « trop » d’avantages pour vous donner envie de changer.
Que le jeu n’en vaille pas la chandelle parce que vous avez de nombreux avantages dans votre poste avec la fameuse « cage dorée » : joli salaire, horaires confortables, etc.
Dans les accompagnements,
GROS CHANGEMENTS
- Florence qui était venue dans cette situation a tout de même opéré son changement et un vrai gros changement puisqu’elle a décidé d’ouvrir un magasin de vrac. Cette situation prise en avance lui a permis de prendre le temps d’étudier plusieurs projets (et de faire un bébé !).
Pour aller plus loin !
Petit, moyen, gros changement : là n’est pas la question
Vous l’avez vu votre situation de départ – une idée ou pas, l’envie de tout plaquer ou pas – ne prédit pas votre situation d’arrivée : petit, moyen ou gros changement.
Et la réussite d’un parcours de reconversion n’est pas dans la taille du changement
mais dans le fait que vous ayez répondu aux questions que vous vous posiez au départ
pour trouver ce qui vous épanouira au travail et plus largement dans votre vie au quotidien.
Quand vous savez :
- pourquoi vous restez dans ce poste, avec souvent des aménagements
- pourquoi vous lancez ce projet et pas un autre aujourd’hui
- pourquoi vous avez laissé tomber ce projet
Vous pouvez avancer sereinement pour la suite, en faisant taire le hamster et sa roue à question !
Et c’est là que la mission est réussie !
Le Guide OFFERT pour commencer !
Le GUIDE OFFERT vous permet de démêler une grande partie des questions avec ma méthode des 3 curseurs©
Si vous avez tenté toutes ces méthodes et que vous sentez qu’il est temps de passer à l’étape supérieure, je vous accompagne dans le programme TROUVER SA VOIE, la Grande Aventure ! à :
- connaître ces critères
- faire émerger les projets à partir des critères
- choisir le bon projet et le mettre en action
Le programme TROUVER SA VOIE formule enrichie est à présent éligible au CPF ! Je vous y accompagne sur une étape de plus !
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