Le témoignage de reconversion en naturopathie de Cécile vient compléter les parcours de reconversion que je vous partage sur le site pour vous inspirer.
Je suis particulièrement heureuse de vous partager ce témoignage aujourd’hui.
La naturopathie répond effet à des aspirations de vie plus saine, mêle l’aide / soin / sciences et les envies de reconversion en naturopathie sont donc nombreuses.
Se posent alors les questions :
- « d’un métier bouché »,
- pas encore reconnu,
- et du choix de la formation en naturopathie dans ce contexte.
Nous avons abordé tous ces points avec Cécile, reconvertie depuis plusieurs années, et c’était passionnant.
Pourquoi une reconversion vers le métier de naturopathe ?
Bonjour, pour commencer, pouvez-vous nous parler de votre début de parcours scolaire et professionnel ?
J’ai fait des études de droit parce qu’en sortant du BAC, comme beaucoup, je n’avais pas encore trouvé ma voie et que le droit me permettrait d’avoir accès à un large choix d’opportunités par la suite.
Je n’avais pas de vocation particulière ; en cours de Master 2 je me souviens parfaitement m’être dit : « tout sauf avocate ». Mais à l’issue de mon stage de fin de Master, je ne savais toujours pas quel métier je souhaitais exercer. J’ai alors décidé de passer le concours d’avocat.
Je me suis dit que si je ne l’avais pas du 1er coup, je ferais un break à l’étranger pour prendre le temps de réfléchir à mon avenir… et je l’ai eu !
Vous avez donc commencé à exercer le métier d’avocate sans « vocation », qu’est-ce qui vous a amené à changer de voie ?
En droit, j’aimais beaucoup mener une réflexion intellectuelle afin de parvenir à une solution.
J’ai été avocate pendant un an. J’ai (très) rapidement réalisé que la stimulation intellectuelle ne me suffisait pas, au regard des contraintes horaires et de stress intrinsèques à l’exercice de la profession.
Mais j’ai toujours eu un côté bonne élève, je n’avais pas de plan B et j’étais financièrement indépendante : difficile de tout quitter !
Alors comment avez-vous finalement oser sauter le pas de la reconversion ?
J’ai eu un déclic le jour de mon anniversaire. Je me suis dit que je ne pouvais pas continuer ainsi. J’ai commencé un coaching et j’ai démissionné.
En quittant le Cabinet, je n’avais qu’une envie : être serveuse, puis ouvrir un bar à vin.
Mais après avoir travaillé quelques mois dans la restauration et rencontré des professionnels du secteur, j’ai rapidement réalisé que je n’étais pas suffisamment animée par ce projet, qui impliquait à la fois un rythme de travail effréné et une mise de départ relativement conséquente.
C’est à cette période que j’ai découvert un peu par hasard la naturopathie. J’étais depuis toujours sensibilisée aux bienfaits du sport, d’une alimentation saine sur mon bien-être et mon état de santé… et j’ai assisté à un atelier. J’ai trouvé l’approche très cohérente, pleine de bon sens, globale et avec un réel impact. Or, comme beaucoup de personnes qui changent de métier, j’avais vraiment envie de me sentir utile au quotidien.
Vous n’aviez pas l’impression d’être utile comme avocate ?
Pas directement, pas dans ma spécialité du droit des affaires où je ne mesurais pas les bénéfices directs de mon travail.
Comment vous êtes vous ensuite définitivement orientée vers la naturopathie ?
C’est allé assez vite en réalité. J’ai interrogé un certain nombre de naturopathes installés qui m’ont confortée dans mon projet, je me suis renseignée sur les formations et me suis lancée !
Une reconversion en naturopathie : le parcours
Alors justement, j’écrivais en introduction que le choix de la formation peut s’avérer compliqué. Il n’y a pas de diplôme d’État, comment avez-vous fait votre choix ? Et quels conseils pourriez-vous donner ?
J’ai fait mon choix à l’issue des échanges avec les naturopathes installés et des soirées d’information organisées par les écoles affiliées à la Fédération Française de naturopathie, la FENA, qui regroupe 8 écoles agréées soumises à un minimum d’heures de formation ainsi qu’à un tronc commun, et qui œuvre auprès des pouvoirs publics pour la reconnaissance de la naturopathie en France. Il s’agit selon moi d’un gage de sérieux et de crédibilité de la formation prodiguée.
Comment se déroule la formation ?
Il y a généralement plusieurs formats, en intensif sur 15 mois, en semi-intensif sur 2 ans ou le weekend sur 3 ans.
J’ai choisi la formule sur 15 mois au sein d’ISUPNAT : je voulais rapidement revenir à la vie active !
La formation m’a plu, le fait d’apprendre de nouvelles choses tous les jours est bien sûr très stimulant. Mais j’avais aussi hâte qu’elle s’achève afin d’exercer cette profession “à ma manière”, c’est-à-dire en gardant toujours à l’esprit que mes recommandations devraient être applicables dans la « vraie vie » et en particulier les contraintes de rythmes de vie et de travail qui y sont associées.
J’ai donc obtenu mes examens, comprenant un examen fédéral de fin de cycle délivré par la FENA et je me suis installée immédiatement en suivant.
Le métier de naturopathe
Comment s’est passée votre installation comme naturopathe ?
Tout de suite après avoir été diplômée, je me suis installée dans un cabinet partagé avec une ostéopathe, une sophrologue et une orthophoniste. J’ai commencé avec seulement 2 demi-journées par semaine, afin de minimiser mes charges.
Je me suis fait connaître par :
- Le bouche-à-oreille,
- Le réseau, en particulier en adhérant à un groupe BNI pendant un an et demi afin de développer un réseau donc, mais aussi d’apprendre à pitcher sur mon activité et de pouvoir échanger avec des indépendants comme moi
- Puis avec des interventions (au départ gratuites) réalisées dans des espaces de coworking
Au bout d’un an, j’ai commencé à vivre de mon activité.
Je ne percevais pas d’allocations chômage et me refusais à prendre un “boulot alimentaire” à côté : j’ai donc déployé toute mon énergie dans ce lancement d’activité !
Quel est votre quotidien de naturopathe aujourd’hui ?
J’exerce aujourd’hui à Paris et dans le sud-ouest, dans le cadre de consultations individuelles et d’ateliers et de conférences en entreprise.
Je travaille également à l’Institut Rafael, centre de médecine intégrative qui accompagne les patients et leurs aidants, pendant et après le cancer.
Je fais aussi du consulting, en particulier pour les restaurants et les marques de bien-être et de compléments alimentaires. Enfin, j’anime une émission hebdomadaire (« Top Naturo ») sur Nutriradio.
Très concrètement, je suis 3 jours par semaine au cabinet à Paris et 2 jours tous les mois et demi dans le sud-ouest, 1 jour et demi par semaine à l’Institut Rafael et je consacre 1 jour et demi aux interventions en entreprise et à la formation continue.
J’aime beaucoup cette diversité !
Qu’est-ce que vous aimez le plus justement dans votre métier de naturopathe ?
J’aime avant tout le sentiment d’utilité au quotidien,
le fait d’avoir un impact positif et concret, associés à des résultats rapides et pérennes dans le temps. J’aime également être en contact avec de nouvelles personnes tous les jours.
Dans la pratique, je retrouve aussi ce qui me plaisait réellement dans mes études de droit : un client se présente avec une ou plusieurs problématiques et je lui propose une solution. Mais je le fais aujourd’hui dans un domaine qui m’intéresse énormément, ce qui me manquait auparavant.
J’aime ce travail de réflexion, d’exploration de pistes et de leviers d’action possibles afin d’aboutir à une solution. Il y a une forte stimulation intellectuelle et on ne cesse d’ailleurs d’apprendre et de se former. J’aime aussi le côté « éducateur de santé ».
Et enfin, j’aime être ma propre chef !
Est-ce qu’il y a des choses plus difficiles ?
La solitude du début, tout le travail de la création de site internet, etc. Ça prend du temps, on a l’impression que ça n’en finira jamais… Mais c’est un sentiment qui a disparu depuis, essentiellement car je travaille en réseau, en m’entourant de professionnels triés sur le volet (médecin, psychologue, ostéopathe et étiopathe, acupuncteur, sophrologue, hypnothérapeute, étiothérapeute, posturologue …).
Toutes les tâches administratives intrinsèques à l’exercice indépendant ne sont bien sûr pas les plus amusantes… Ce n’est pas parce que j’ai fait du droit que j’ai un attrait particulier pour tout ça ! J’ai d’ailleurs une expert-comptable.
L’activité de démarchage pour les interventions en entreprise n’est pas non plus ce que je préfère, je ne suis pas du tout commerciale dans l’âme.
Vous avez fait cette reconversion en 2018, il y avait moins de monde. Cela ne doit pas arrêter les envies de reconversion, comme nous l’évoquions avec Mailys sur l’architecture d’intérieur, mais cela nécessite de mieux se former / différencier.
Quels conseils donnez-vous à celles et ceux qui souhaitent devenir naturopathe aujourd’hui ?
Pour les formations, de choisir avant tout une école affiliée à la FENA.
De se donner les moyens de réussir, aussi bien en termes de temps que d’énergie mobilisés pour que ça fonctionne. En travaillant sur un projet à côté de son métier (en mode side project) trop longtemps, le risque est malheureusement qu’il ne décolle jamais.
Quand je me suis installée, je n’avais pas d’allocation chômage et pas de job alimentaire, il FALLAIT que ça marche !
Et ma question classique de la fin : « et si c’était à refaire »?
Je le referais sans hésiter. Je suis très heureuse d’avoir trouvé le job qui me va.
J’ai longtemps été de nature plutôt pessimiste, c’était une réelle angoisse depuis le lycée de ne pas réussir à trouver un métier que j’aimerais vraiment.
J’ai été très surprise de constater que je pouvais gagner ma vie en faisant quelque chose qui m’épanouisse et m’intéresse autant !
Je remercie Cécile pour ce partage d’expérience très riche, vous pouvez la retrouver :
Comment devenir naturopathe
Les informations pratiques
Quelle formation pour devenir naturopathe ?
Pour reprendre les recommandations de Cécile, je vous indique les formations et les informations du site de la FENA.
Aujourd’hui, 8 écoles de Naturopathie sont agréées par La FENA : ACADEMIE DE VITALOPATHIE, AESCULAPE, ANINDRA, CENATHO, ÉCOLE DARGÈRE UNIVERS, EURONATURE, INSTITUT HILDEGARDIEN, ISUPNAT.
Chacune d’elle a sa couleur et ses spécificités particulières, mais toutes proposent un programme de formation conforme au référentiel commun de formation La FÉNA.
Les écoles agréées La FÉNA répondent aux critères d’entrée de la fédération ainsi qu’à sa charte qualité.
Pour aller plus loin
- d’aller plus loin dans le démêlage,
- que le secteur de la santé vous attire, mais que vous hésitez entre plusieurs métiers par exemple,
- et que les blocages sont aussi dans la tête,
c’est ce que nous faisons dans le programme TROUVER SA VOIE, la Grande Aventure !
Vous serez peut-être alors la prochaine personne à témoigner comme Erika qui suit une formation de naturopathie depuis un an.
Voici son témoignage :
Ce que tout le monde devrait savoir à propos des accompagnements AH Accompagnement ?! Qu’avez-vous aimé dans cet accompagnement ?
Annaick offre un accompagnement très complet et sérieux. Elle utilise différentes méthodes pour définir notre profil professionnel, des tests, des questionnaires à remplir par notre entourage, nous-mêmes. A chaque étape de l’accompagnement, elle nous fait nous poser des questions très précises sur nos besoins au travail mais aussi dans notre vie en général, ce qui nous permet aussi de comprendre notre objectif de vie et pas seulement professionnel.
Au fil des rendez-vous, en remplissant les supports qu’elle propose, en contactant des professionnels, on apprend à mettre en évidence nos qualités, nos compétences, nos besoins, nos rêves. Rien n’est laissé au hasard, elle nous guide pour nous permettre de trouver notre meilleure voie. Petit à petit tout se met en place et le projet professionnel se précise, s’ajuste jusqu’à la certitude qu’il faut le faire.
Comment étiez-vous avant cet accompagnement ?
Avant cet accompagnement, j’étais dans le flou. J’avais démissionné de mon ancien travail de cadre en logistique pour suivre mon mari en tant qu’expatriés en Ukraine. Je travaillais dans l’école de mes enfants, mais cela ne m’épanouissait pas. J’avais encore un an de travail en Ukraine avant de rentrer mais je commençais à me poser beaucoup de questions pour le retour. Je ne savais plus si je devais retourner dans mon ancien travail qui me plaisait, mais qui était très stressant et qui me laissait peu de temps pour profiter de ma famille. J’aspirais à autre chose mais je ne savais pas comment m’y prendre et j’avais aussi des peurs.
Quel changement cet accompagnement a-t-il permis chez vous que vous n’auriez pas pu faire seule ?
Avec cet accompagnement je me suis sentie plus sereine car je savais que toutes les questions seraient posées en temps et en heure.
Nous programmions un rendez-vous toutes les 3-4 semaines ce qui permettait d’avoir un rythme régulier pour avancer dans la réflexion sans stresser.
Seule, je sais que je me serais sentie perdue et pas sûre de moi concernant mes décisions. Je pense que je serais un peu partie dans tous les sens et je n’aurais peut-être pas imaginé toutes les situations possibles. Là, j’avais parfois des moments de stress ou de doutes mais je savais que lors du prochain rendez-vous nous allions aborder les sujets qui m’inquiétaient. Annaick est très à l’écoute et donne plein de conseils.
Comment vous sentez-vous après cet accompagnement ?
Aujourd’hui je me sens sereine. Je sais que j’ai trouvé le métier que je veux exercer dans les années à venir. Je sais qu’il correspond à ma personnalité, à mes besoins et mes compétences. Mes doutes et mes peurs ont disparu. J’ai un plan d’action pour les prochains mois à venir. Je sais que tout ne sera pas facile mais je sais que c’est ce que je veux au plus profond de moi donc c’est très motivant.
Pour aller plus loin sur les thèmes abordés avec Cécile :
- Cécile nous rappelle, avec son envie de reconversion dans l’univers de la restauration, l’importance d’aller tester en réel ses envies professionnelles avant de tout quitter. Je vous propose un article pour récapituler les étapes phares d’une reconversion et quand aller se confronter au réel : 3 étapes pour réussir sa reconversion
- Nous avons évoqué aussi le « risque » de garder son projet de reconversion en mode « side project » trop longtemps, je vous invite à aller consulter l’article sur ce sujet si cela vous questionne.
- Enfin, Cécile évoque les points communs assez forts dans ce qu’elle FAIT au quotidien dans son métier (analyser la situation pour trouver des solutions) mais la différence dans le domaine (le droit des affaires vs la nutrition et la santé) : c’est la distinction entre le QUOI et le POURQUOI dans ma méthode des 3 curseurs. Cette distinction comme vous le voyez est importante !
Je vous propose d’aller télécharger le GUIDE OFFERT pour aller plus loin sur cette piste !
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