Je vous partage aujourd’hui la reconversion en illustratrice de Marie-Gaëlle.
Je suis ravie de ce nouveau témoignage de reconversion qui donne un bel exemple de « nouveaux métiers » ou de l’ouverture de chakra importante quand vous avez envie de changer de voie.
Marie-Gaëlle avait écarté les métiers « artistiques » par manque de débouchés, de sécurité et la découverte du monde actuel de l’illustration, des multiples possibilités autour de ces pratiques lui a permis de voir des possibilités de reconversion dans ce milieu.
Reconversion des assurances au monde de l’illustration
Bonjour Marie-Gaëlle, tu as travaillé 18 ans dans le milieu de la prévention retraite, comment es-tu arrivée dans ce secteur et ce métier après le bac ?
Et bien comme beaucoup de monde, après le bac je ne savais pas trop quoi faire. J’avais fait des études de commerce international sans grande motivation et après le BTS, j’ai postulé dans une Institution de prévoyance et retraite complémentaire. L’aspect conseil à la clientèle et le contact me motivaient.
Puis au fil des années, il fallait faire de plus en plus de ventes avec des objectifs de plus en plus élevés. Le poste perdait sa dimension sociale et devenait un pur poste de commerciale.
Je me sentais de moins en moins à l’aise avec la pression des chiffres. Pourtant j’ai tenu longtemps, jusqu’à tomber malade.
Qu’est-ce qui t’a fait « tenir » ou vu autrement, qu’est-ce qui t’empêchait de partir ?
Au départ, un peu le « syndrome de la bonne élève ». Même si je n’aimais pas cet aspect commercial, je voulais me prouver que je pouvais réussir dans ce poste.
Ensuite la peur m’a retenue. Je devrais dire les peurs, d’ailleurs :
- peur de quitter un CDI
- peur que ce soit pire ailleurs…
Alors comment as-tu réussi à sauter le pas ?
Cela m’a demandé beaucoup de temps et il a fallu que je sois accompagnée pour y arriver. J’ai d’abord utilisé un accompagnement pour trouver des pistes et prendre conscience de mes atouts.
Cet accompagnement m’a permis de commencer à construire un projet professionnel concret à présenter à ma hiérarchie afin d’obtenir une rupture conventionnelle. Celle-ci a été acceptée en bonne intelligence.
Un projet de reconversion comme illustratrice
Alors comment est né ce projet de devenir illustratrice ?
J’ai toujours dessiné et peint depuis toute jeune. J’avais même prévu de faire des études aux Beaux-Arts, mais au lycée dans la branche artistique, on a fait beaucoup d’histoire de l’art et ça ne me plaisait pas du tout. En plus de ça, on m’avait répété qu’après les études d’art, il n’y avait pas de débouchés, qu’artiste, ça ne rapportait rien…
Et j’ai longtemps intégré cette croyance.
Je me suis donc détournée de l’art pour la sécurité, le CDI, etc.
Et puis pendant plusieurs années, je n’ai plus dessiné, je n’avais plus de temps, j’avais trop de travail.
Ça a beaucoup joué sur mon moral, il me manquait de la créativité dans ma vie. Quand j’étais un peu déprimée, c’est en écrivant de la fiction que ça allait mieux.
Il m’a fallu un peu de temps pour redonner de la place à la peinture et au dessin dans ma vie. Quand je suis tombée malade, le dessin a été un exutoire durant mon arrêt de travail. Je me suis autorisée à dessiner, à peindre et créer m’a aidée à guérir. J’ai compris que c’était ça que je voulais faire !
Entre se remettre à dessiner, peindre et devenir illustratrice, il y a de nombreuses étapes ! Tu aurais pu penser à professeur de dessin par exemple. Comment es-tu allée vers ce projet de reconversion en illustration en particulier ?
En me remettant à pratiquer, j’ai commencé à regarder les communautés d’artistes autour de moi, les réseaux sociaux et j’ai découvert un nouvel univers que je ne connaissais pas du tout. J’ai vu que des artistes vivaient de leur métier grâce à internet. L’idée de vivre de mon art ne paraissait plus du tout inaccessible.
C’est même grâce à ces communautés en ligne que j’ai trouvé ma première cliente alors que je ne pensais même pas encore à vendre mes dessins !
J’aurais effectivement pu choisir la voie des formations, des cours de dessins, mais ce n’est pas vraiment mon truc. J’avais envie de créer et de vendre mes œuvres, pas spécialement d’enseigner.
J’ai commencé très vite à faire un site, à partager mes créations sur les réseaux sociaux. J’ai travaillé mon projet dans l’idée de pouvoir le développer un maximum en parallèle de mon métier en mode « side project » pour pouvoir le quitter ensuite.
Et tu es restée longtemps en mode « side project » en gardant ton poste à côté ?
Non ! Il m’aurait fallu un temps partiel et mon entreprise ne les accordait pas aux commerciaux. Cela impliquait de démissionner et de chercher ailleurs, ou de quitter la région si je voulais postuler pour d’autres postes dans mon entreprise. N’ayant pas envie de quitter famille et amis pour partir dans une autre région, j’ai décidé de me lancer à 100%, d’où ma demande de rupture conventionnelle.
Et pour être transparente, après mon arrêt maladie, je ne me sens pas motivée à revenir au salariat ailleurs. Donc, je préfère tout donner à 100%.
Le métier d’illustratrice
Le métier d’illustratrice est assez varié, quel est ton « positionnement » et comment l’as-tu trouvé ?
Mon positionnement de base, c’est de permettre aux particuliers de s’offrir une œuvre d’art sans se ruiner.
J’illustre presque exclusivement des personnages féminins, déesses, nymphes, sorcières, ainsi que des décors naturels pour les mettre en valeur. Ma clientèle est en grande majorité constituée de femmes à l’imagination débordante, créatives, qui aiment s’évader par la lecture de récits de fantasy. Des femmes qui me ressemblent, en fait.
J’aime l’idée de mettre du beau sur le mur des gens et que mes clientes se sentent inspirées en regardant mes créations.
Je propose des dessins et aquarelles originales que les gens peuvent s’offrir grâce à ma boutique en ligne. Je propose également des reproductions pour les budgets plus limités. Et pour celles et ceux qui veulent une illustration vraiment unique, je propose des commandes personnalisées.
Depuis peu, je travaille également avec les éditions Eyrolles et l’autrice Carole-Anne Eschenazi pour concevoir un oracle (qui sortira à l’automne 2022) et un tarot qui devrait paraître en 2024.
J’explique toujours aux personnes que j’accompagne qu’au quotidien en étant entrepreneur, on a bien 2 casquettes : le cœur de métier et chef d’entreprise qui doit savoir trouver des clients notamment ! Comment le vis-tu au quotidien ?
Je confirme cette pluralité de casquettes !
Je me suis formée pour apprendre à vendre mes créations, à oser en parler et à assumer mes prix.
J’ai créé un site en ligne pour vendre mes créations, appris comment faire en sorte que mon site soit référencé sur Google avec du SEO (Search Engine Optimisation). C’est d’ailleurs grâce à ça que j’ai eu l’occasion de travailler sur l’oracle avec les Editions Eyrolles. Ma co-autrice sur le projet cherchait une illustratrice et m’a trouvée grâce au référencement de mes images.
Ensuite, j’ai mis le paquet sur les réseaux sociaux. Mes premiers mois d’activité se sont fait exclusivement en ligne, car j’ai eu la bonne idée de démarrer en mars 2020, juste avant le premier confinement. Toutes les activités culturelles ont été annulées les unes derrière les autres. Il a fallu faire preuve de créativité pour devenir visible.
Sur quels réseaux sociaux es-tu présente ?
Mon réseau principal, c’est Twitter. Il me permet d’échanger très facilement avec mon audience et de partager du contenu rapidement.
Je partage également des contenus sur mon blog ainsi que sur ma chaîne Youtube.
Je n’utilise plus Instagram. Ça paraît paradoxal pour une artiste, mais ce réseau est devenu trop chronophage à mon goût pour trop peu de visibilité en retour. Donc pour papoter, il vaut mieux me chercher sur Twitter.
Qu’est-ce que tu préfères dans ton métier d’illustratrice ?
La partie créative, mais j’aime bien aussi l’aspect entrepreneurial, le marketing et la vente.
Autant, je détestais vendre des produits d’assurance dans mon ancien job, autant j’aime l’idée de vendre mes créations, des produits plaisir qui embellissent le quotidien.
Quels sont les aspects les plus difficiles de cette reconversion dans l’illustration ?
L’administratif qui est pénible même si j’ai l’habitude, je n’aime pas ça !
C’est compliqué aussi de trouver des clients, je n’ai pas peur de le dire : je ne gagne pas encore ma vie au bout de 2 ans. Mon chiffre d’affaires progresse, mais il ne faut surtout pas croire que l’entrepreneuriat est facile et rapide.
Et ma question traditionnelle de la fin : si c’était à refaire ?
Je pense que je commencerais plus tôt à communiquer sur mon travail, à développer mon audience pour avoir un socle plus important au moment de faire le grand saut.
Mais pour le reste je suis ravie !
Le métier d’illustrateur – illustratrice
Les formations pour devenir illustrateur – dessinateur
- diplômantes : les différentes filières qui peuvent donner accès au métier d’illustrateur / illustratrice sont les suivantes :
- BAC + 2 : BTS (Brevet de Technicien Supérieur) en communication visuelle,
- DMA (Diplôme des Métiers d’Art) ;
- BAC + 3 : DNAT (Diplôme National d’Arts et Techniques) ;
- BAC + 4 : DSAA (Diplôme Supérieur d’Arts Appliqués) ;
- BAC + 5 : DNSEP (Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique)
Où exercer comme illustrateur ?
L’illustrateur peut exercer dans
- une agence de publicité
- une maison d’édition
- un studio de création multimédia
- un domaine spécialisé : livres pour enfants, BD, milieu de la mode, art culinaire, publicité…
Vous pouvez retrouver Marie-Gaelle
Sur son site web/boutique :https://www.aemarielle.com
Sur Twitter : https://www.twitter.com/aemarielle
Sur sa chaîne YouTube : https://www.youtube.com/c/Aemarielle
Et vous aujourd’hui ?
J’espère que vous avez aimé ce témoignage de reconversion, j’ai personnellement adoré partager avec Marie-Gaëlle et je voulais insister sur le fait :
- qu’il ne sert à rien de vous dire « ah si j’avais » sur votre choix post-bac ! Il est très difficile de faire un choix professionnel à 30, 40, 50 ans alors à 18 ! Nous sommes très nombreux à dévier et ce n’est pas un échec !
- qu’il faut s’appuyer sur vos forces au lieu de chercher à « améliorer vos pseudo faiblesses », de vouloir rentrer dans le moule quand le moule n’est pas le bon.
- ouvrir vos chakras face à un secteur : le dessin ne se résume pas à prof de dessin ou artiste peintre ! Si vous aimez le yoga vous pouvez faire beaucoup d’autres choses que prof de yoga aussi. C’est ce que je vous pousse et aide à faire dans la 2ème partie des programmes TROUVER SA VOIE.
Alors si aujourd’hui le secteur de l’illustration vous intéresse, mais que vous doutez sur le fait qu’il soit vraiment LE bon projet, vous pouvez commencer par ce guide offert pour définir vos critères clés :
Si vous sentez que vous avez besoin d’aller plus loin dans le démêlage, le programme TROUVER SA VOIE, la Grande Aventure ! est là pour ça.
Et le programme enrichi éligible au CPF vous accompagne une étape plus loin, pour trouver le 1er client et pas uniquement l’idée de projet puisque Julia n’est pas la seule pour laquelle cette partie est problématique !
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