Le témoignage de reconversion de Caroline est aujourd’hui particulièrement émouvant pour moi puisque j’ai accompagné Caroline pour faire émerger puis grandir le joli projet de reconversion en Biographe en approches narratives dans les parcours Trouver Sa Voie puis Envole-Moi.
Caroline est « fan » des parcours de reconversion que je vous partage sur le site pour vous inspirer, et je trouve que la boucle se boucle donc joliment en partageant aujourd’hui sa reconversion du journalisme à l’écriture de biographie !
Dernière particularité, cet article est issu d’une interview/partage avec les membres des programmes d’accompagnement Trouver Sa Voie qui sont venus un dimanche d’octobre écouter Caroline raconter son parcours, ses doutes, ses émerveillements et lui poser leur question.
Je suis ainsi particulièrement heureuse de vous retranscrire ici nos échanges !
Pourquoi vouloir quitter le métier de journaliste ?
Bonjour, pour commencer, peux-tu nous parler de ton parcours professionnel ?
J’ai fait des études de journalisme et suite à cela j’ai beaucoup voyagé, fait beaucoup de choses dans le journalisme et dans la communication aussi.
J’ai même été web designer ! Mon parcours professionnel a été très intéressant, a été génial. C’était un rêve de petite fille d’être journaliste et de voyager par le monde. Et j’ai réussi. Donc ça, c’était super.
Alors pourquoi cette envie de quitter ce métier « passion » de journaliste ?
En janvier 2021, j’habitais à Montréal. C’était la pandémie, j’avais du mal à trouver du travail.
En fait, c’est un métier génial, mais les conditions sont de plus en plus difficiles, C’est de plus en plus précaire. C’est de plus en plus compliqué de tout simplement faire son travail correctement parce qu’il y a beaucoup de pression, beaucoup de toujours plus, pour toujours moins et donc de la lassitude.
Donc ton envie de reconversion au départ, et c’est vraiment un point important dans l’histoire, vient surtout des conditions de travail.
Exactement. Quand je te contacte au départ, je n’étais même pas sûre que je voulais me reconvertir « pour vrai ». En fait, j’étais juste en plein marasme de doutes et de questionnements, j’étais complètement paumée.
Mais je voulais avoir un boulot stable, ne jamais connaître le chômage et gagner bien ma vie. Et je ne voulais surtout pas être indépendante !
Comment est né le projet d’une reconversion comme biographe ?
La demande de départ est donc un métier stable, qui paie bien, etc. et tu explores dans ce sens beaucoup de pistes. Et dans les métiers dont tu me parles pour répondre à ton « COMMENT » stable, tu me parles de métiers qui sont beaucoup derrière un PC.
Ma méthode d’accompagnement pousse à travailler sur 3 curseurs (QUOI, POURQUOI, COMMENT).
Et en travaillant sur ce qui t’anime, sur ton pourquoi, il y a « l’humain » et les métiers du « COMMENT », même s’ils avaient d’autres intérêts par ailleurs, manquent un peu de liens humains !
Il y avait un peu une « dichotomie » entre ce qui pourrait te plaire et ce qui te rassure. Nous avons travaillé pour aller trouver ton équilibre dans tout cela !
Oui tout à fait !
Je me souviens d’une séance où je t’avais dit « mon rêve, ce serait d’écouter les gens me raconter leur vie et d’écrire leur histoire. Mais bon, ça, ça n’existe pas, ce n’est pas un métier » !
Et tu m’as, mais si, il existe le métier de biographe, j’en connais et ils gagnent leur vie, tu devrais explorer.
Au départ, je n’étais pas convaincue, je me disais « oula c’est quoi ce métier, ça sent la naphtaline ! ». Et il y a eu un premier petit pas, je suis quand même allée interroger une biographe dans le cadre de la phase exploratoire. Elle m’a expliqué son métier, que c’était très libre, que tu crées l’activité qui te ressemble.
Mais tu n’as pas tout de suite décidé que ce serait LE projet, les résistances étaient fortes, notamment de devenir indépendante.
Effectivement, ça me stressait encore et, comme en explorant autour du métier de biographe et des autres pistes, les sciences cognitives étaient au cœur de mes intérêts, j’avais décidé de reprendre mes études dans ce domaine en me disant qu’à partir des études, je pourrai affiner mon projet professionnel précis. Me reconvertir comme biographe était pour moi un projet pour un peu plus tard, dans lequel les sciences cognitives pouvaient dans tous les cas être utiles.
Je quittais à ce moment-là le Canada, j’ai fait un voyage à vélo au Canada et, en pédalant, les idées se sont éclaircies et je notais tous les jours des idées autour du projet de biographe.
À la fin de ce voyage, je me suis retrouvée avec des notes, un carnet de notes entier d’idées et de plans, j’avais même le nom « La Bio Pop ».
La création de la Bio Pop’ : un projet sur-mesure !
Et là, on peut se dire que tu y vas mais…tu as encore un peu peur !
J’insiste ici parce qu’il y a parfois un peu de légende autour des reconversions sur le DECLIC du jour au lendemain on quitte tout !
Oui, j’ai tout ça à la fin du voyage, mais de retour en France, en janvier, je garde en tête le projet de reprise d’études en septembre. Mais entre temps, on échange sur le fait que je peux faire des biographies comme une sorte de « job étudiant » pour voir si ça me plait.
Et le projet avec ce carnet de notes prend vie et il devient un projet 100% à mon image,
c’est-à-dire que si je peux mélanger la biographie et les sciences cognitives, la psychologie, la thérapie et mêler aussi mon expérience de journaliste.
Mais j’ai peur et je ne sais pas comment lancer le projet, je ne me voyais pas entrepreneur, je ne savais pas par quel bout prendre le sujet.
Et je t’ai appelé pour lancer la suite !
La suite c’est le programme Envole-Moi qui est là exactement pour ça : quand on a l’idée, mais qu’on ne sait pas trop comment faire pour avancer ! On a travaillé pour affiner l’offre et définir une stratégie et sur quelques aspects « pratico-pratique ».
Et on est dix mois après et la Bio Pop m’anime tous les jours.
En fait, plus je travaille sur La Bio Pop, plus je tombe amoureuse du projet.
Alors justement, comment décris-tu ton projet aujourd’hui ?
Je m’appuie sur tout ce que j’ai appris dans mes différentes vies en tant que journaliste / reporter à l’international / graphiste / productrice de podcast / passionnée de comment fonctionne le cerveau, pour vous accompagner dans la maïeutique de votre histoire.
J’ai créé La Bio’Pop pour accompagner des personnes à comprendre et transmettre le sens de leur vie grâce à une biographie dans laquelle je mets toutes mes compétences, mes passions et mes valeurs.
Dans le travail sur la création d’entreprise, nous travaillons sur l’offre mais aussi sur un sujet évidemment important « comment se faire connaître » ! Il n’existe pas une seule stratégie et il est important de choisir la voie qui nous « parle ». Peux-tu nous raconter ta stratégie ?
Quand nous avons fait ce travail, j’ai effectivement réalisé que je suis surtout à l’aise à aller parler de mon projet dans la « vraie vie ». J’ai donc créé mon site internet pour pouvoir présenter mon activité, mais ensuite pour me faire connaître, je vais créer des ateliers d’écriture.
Les premiers arrivent bientôt, ils vont mêler impro, écriture et pratiques narratives pour aider les jeunes parents à trouver le sens de leur parentalité et explorer ce qu’ils veulent transmettre à leur enfant de manière ludique.
Tu parles de pratiques narratives, tu as dit plus haut que tu pouvais vraiment créer un projet sur-mesure et effectivement, tu te formes en ce moment aux pratiques narratives et tu adores !
Oui, cela me donne aussi plein de nouvelles idées, d’ateliers, de projets ! Et c’est un « outil » très puissant !
Et ma dernière question classique : tu te lances, tu as encore peur donc, mais si c’était à refaire ?
C’est beaucoup de peur, mais je sens profondément que je suis à ma place.
Enfin, c’est moins flippant que d’être dans un endroit où qui est stressant, mais tu dis au fond que tu t’en fous du projet.
Le mot de la fin en vidéo !
Je remercie Caroline pour cet échange (non rémunéré promis !!!), vous pouvez la retrouver
Pour aller plus loin
Aujourd’hui, Caroline réalise sa première biographie et se pose très fortement la question de la légitimité.
Nous avons beaucoup échangé autour de ce thème toutes les 2 et lors de l’échange en live en octobre, TOUTES les personnes présentes lui ont expliqué à quel point cela n’était pas une question pour elle vu ton parcours.
Je voulais vous faire ce partage : la légitimité, le syndrome de l’imposteur sont forcément présents dans une reconversion. La meilleure solution, le passage à l’action, MALGRE la peur ! Avoir peur de ne pas être légitime pousse aussi souvent à se former, lire, être meilleur, ce qui n’est pas si mal !
Caroline est aussi un bel exemple de projet « à la carte » que vous pouvez faire évoluer à votre image. Avec le dernier update datant du jour d’écriture de cet article : Caroline vient de trouver une formation en sciences cognitives qu’elle va intégrer l’année prochaine. Je le dis et répète : choisir ce n’est pas renoncer !
Pour aller plus loin sur les thèmes abordés avec Caroline :
- Vous l’avez vu dans notre échange avec Caroline, trouver sa voie peut passer par la découverte de nouveaux projets insoupçonnés et par la prise de contacts pour bien comprendre ces métiers, si vous avez envie d’aller plus loin dans la compréhension de ces étapes : 3 étapes pour réussir sa reconversion
- Caroline était focusée sur le COMMENT, la stabilité, le salaire et elle avait tendance à construire un projet professionnel en partant de ce qu’elle ne voulait plus. C’est une tendance naturelle mais je vous propose plutôt (et c’est plus compliqué !), d’aller étudier ce que vous VOULEZ et de vous ouvrir aux différents aspects qui vous épanouiront. Le GUIDE OFFERT vous permet d’aller plus loin sur cette piste !
Et si vous sentez que les blocages sont forts, que vous auriez besoin d’aide pour aller découvrir de nouveaux horizons, pour être challengé et soutenu,
c’est ce que nous faisons dans le programme TROUVER SA VOIE, la Grande Aventure !
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