Reconversion au service de la transition écologique : le témoignage de Morgane

Au sein des programmes Trouver Sa Voie, de nombreuses reconversions sont portées par l’envie d’apporter leur pierre à l’édifice en matière d’écologie, de transition écologique, …

Il existe alors 1001 possibilités et parmi mes accompagnées :

• Céline s’est dirigée vers l’écoconception,
• Françoise a intégré pleinement le sujet dans son projet autour de la cuisine (elle fait même ses livraisons en vélo maintenant !),
• Nathalie recherche des postes intégrant une dimension RSE
• Claire des postes de business développement autour de projets durables / green

et je suis ravie de vous partager au sein des parcours de reconversion l’histoire de Morgane qui a quant à elle créé « Morgane Mojo » pour accompagner les particuliers et les entreprises à la transition écologique.

Pourquoi une reconversion vers la transition écologique ?

Bonjour, pour commencer, est-ce que tu peux nous raconter ton parcours scolaire ?

J’étais une enfant douée à l’école, bonne en science, j’aimais la chimie, je ne savais pas ce que je voulais faire plus tard alors comme j’avais du potentiel, j’ai fait « logiquement » une école d’ingénieur en chimie et j’ai aimé, j’étais persuadée que la chimie, c’est la vie !

Puis j’ai cherché du travail pour rejoindre mon mari qui faisait sa thèse à Grenoble. Je n’ai pas pu trouver de poste directement dans la chimie, mais en production dans la micro électronique et j’ai adoré.

Comment se sont déroulées tes premières années dans le monde professionnel ?

J’ai travaillé 12 ans dans ce secteur, j’avais un métier qui m’allait très bien.

J’étais ingénieur de production, tout le temps sur la brèche dans l’optimisation et j’aimais beaucoup, mais cela prenait beaucoup de place dans ma vie.

A la naissance de mon premier enfant cela a commencé à être compliqué, de plus mon engagement écologique avait progressé  et je commençais à sentir une dissonance entre ma vie professionnelle et mes engagements personnels.

Puis j’ai eu un 2ᵉ enfant pendant le COVID, j’ai été promue à mon retour de congé maternité et 8 semaines après mon retour au travail, j’ai fait un burn out. Je voulais tout donner de tout côté et ça ne passait pas.

Comment as-tu « géré » ce burn out ?

J’allais mal, je me disais que je ne servais à rien, que j’avais déçu tout le monde. J’avais le sentiment de ne rien savoir faire.

J’ai été arrêtée et j’ai senti que je vivais un moment charnière dans ma vie, un événement difficile qui allait me donner plein de leçons. Je sentais que j’avais besoin d’un point de vue extérieur, pragmatique et hors de ma sphère privée pour m’accompagner. 

Quelques mois après le début de l’accompagnement, j’ai admis que je pouvais quitter mon entreprise, mais cela a été difficile, car j’étais très attachée à cette entreprise qui m’avait beaucoup soutenue et poussée, avec laquelle j’avais grandi. Et j’ai compris aussi que ce n’était pas pour aller dans un autre poste salarié dans lequel j’allais à nouveau me donner à fond, très probablement pour des valeurs qui ne seraient pas les miennes.

Alors durant cet accompagnement, comment a émergé ce projet de reconversion autour de la transition écologique ?

Je me souviens d’un jour devant un reportage avec des projets autour de l’écologie et du zéro déchet, j’ai dit à mon mari  « je pourrais faire ça », c’était au tout début de la réflexion et l’envie était déjà là !

J’avais identifié qu’il me fallait :

• un rythme plus « cool » avec deux enfants en bas âge,
• du sens
• et pouvoir être autonome.

On est ensuite partie de ce que j’aime faire, de mes talents : la pédagogie, améliorer la vie des autres, transmettre un savoir.

Pour le sens, ce qui me faisait vibrer, c’était l’écologie. Je tiens un blog depuis 2017 et je me suis mise à faire des savons pour « occuper mes mains » aussi pendant la période du burn out ! 

J’ai vu que je pouvais accompagner et faire moi-même.

J’ai compris que je pouvais apporter mon savoir-faire, mon expertise pour accompagner au changement. J’ai aussi compris que je savais faire des choses de mes mains et que je pouvais l’apprendre à d’autres. 

Il y a eu alors une réflexion entre 3 projets :

• prof de yoga : je me suis alors demandée quelle était MA valeur ajoutée à moi. Elle ne me semblait pas énorme.
• ouvrir une épicerie vrac : ça ne collait pas avec avoir du temps avec mes enfants
• l’accompagnement vers la transition écologique : ça me plaisait beaucoup, mais tout était à inventer et à construire. 

Créer un projet sur mesure de reconversion :

l’accompagnement à la transition écologique

Je travaille beaucoup comme cela dans mes accompagnements avec des projets « sur-mesure » en partant des appétences, des intérêts. La difficulté est effectivement qu’il n’y a pas forcément un « nom » de métier derrière. Il faut aller modeler son projet et cela peut faire un peu peur ! Comment as-tu avancé autour de ton idée de transition écologique ?

Je voudrais déjà dire qu’il est important de savoir que le projet va évoluer, donc ne pas vouloir tout écrire, que tout soit parfait !

Mon projet de départ a été d’accompagner les particuliers qui voulaient changer leurs habitudes, leur quotidien, y apporter plus d’écologie, mais qui se sentent perdus parce qu’il y a des informations dans tous les sens. 

Et j’ai voulu apporter une connaissance scientifique pour savoir quel produit choisir, ce qui est bon ou pas … dans du coaching personnalisé pour proposer vraiment des solutions adaptées à chacun, sans rajouter de la charge mentale avec des choses trop compliquées à mettre en œuvre.

En parallèle, j’ai développé des ateliers pour avoir une offre plus petite, plus accessible, pour tout comprendre sur un sujet et passer à l’action.

Des ateliers sur le ménage au naturel où on fait sa lessive ou sur les cosmétiques naturels où on apprend à remplacer la crème hydratante par des alternatives vraiment saines.Les gens aiment beaucoup ces ateliers parce que c’est concret, c’est orienté, passage à l’action. À partir de là, j’ai eu des demandes pour organiser des stages sur un week-end. 

Et tu me disais que ta proposition évolue, qu’est-ce qui t’amène à la faire évoluer ?

J’ai été contactée pour faire des ateliers dans des entreprises et je formalise donc une offre pour les pros. Les sujets sont autour, là encore, de la transition écologique : comment se déplacer, manger, consommer par exemple pour des hôtels, des crèches, des petites entreprises pour modifier les comportements et habitudes de consommation en restant rentable, voire en gagnant en rentabilité. 

Cela reste aligné sur mon envie de départ, mais est aussi plus rémunérateur parce que pour l’offre aux particuliers, la demande et l’intérêt sont là, mais les particuliers ne sont pas forcément prêts à investir. Ils cherchent des informations, des conseils, mais parfois gratuitement !

As-tu suivi des formations pour cette création d’entreprise ?

Sur le cœur du sujet, j’ai déjà énormément de connaissances et ma formation d’ingénieur, même si j’ai eu du mal à l’admettre, est déjà très suffisante. J’ai tout de même suivi des formations sur l’approche du changement écologique spécifiquement.

En revanche, sur la création, le développement d’entreprise, je suis accompagnée pour me booster, pour me donner toutes les chances de réussir, pour qu’on me dise quoi faire !

Je sais qu’il est nécessaire d’avoir quelqu’un à qui « rapporter » pour bien avancer parce qu’avoir quelqu’un qui te botte les f… ça fait du bien !

Qu’est-ce qui te plait le plus dans ce nouveau quotidien et dans ce projet ?

La satisfaction quand ça réussit, c’est moi qui réussis !

Je suis au plus près de mes clients et quand ils me racontent les changements dans leur vie, les bénéfices, la santé qui s’améliore, les économies faites, leur fierté et leur envie de poursuivre et de semer eux aussi des graines, ça me porte ! 

J’adore aussi la nouveauté permanente, l’entrepreneuriat qui oblige à se remettre en question chaque jour, à dépasser ses peurs, à progresser en permanence, à chercher des solutions à mes problèmes. Finalement, ça, c’est très proche de mon ancien métier ! Sauf que maintenant ce sont mes règles du jeu, mes valeurs, et c’est moi qui récolte le fruit de mon travail. 

Qu’est-ce qui te plait à l’inverse le moins ?

La prospection, devoir envoyer des mails à des entreprises ! Mais si je ne le fais pas, je sais que mon entreprise n’évoluera pas suffisamment  ! L’entrepreneuriat permet en ça de grandir à vitesse grand V. Au départ, j’étais un peu naïve, je pensais qu’en proposant mon offre les personnes allaient arriver presque d’elles-mêmes. Je n’avais pas en tête tout ce qu’il allait falloir faire.

Qu’est-ce qui t’a paru difficile dans ce parcours de reconversion ?

Le regard des autres, de l’entourage.

J’ai un diplôme d’ingénieur et je parle « lessive et savon » avec des femmes ! J’ai encore pas mal de remarques à ce sujet, sur le féminisme, et sur ce que la société semble attendre de quelqu’un comme moi qui a “du potentiel”. Mais je choisis de mettre mon potentiel justement au service des gens et de la transition écologique. 

Il y avait aussi les doutes financiers, mais j’ai des perspectives à fin décembre de trouver un équilibre financier. 

Et aussi mes objectifs de vie ont changé, on a déménagé à la campagne, je travaille à 80% pour avoir plus de temps pour mes enfants. Quand je vois mes anciens copains de promo, je sais que je gagne moins, mais je sais aussi qu’ils m’envient un peu !

Et ma question classique de la fin, et si c’était à refaire ?

Je le referais plus vite, je ne m’attarderai pas sur l’avis des autres ! J’ai le sentiment aujourd’hui d’être alignée !

En revanche, je me suis installée un bureau séparé de ma chambre récemment et je le ferai plus tôt pour ne pas tout le temps penser à mon projet. Là, je coupe mieux.

Pour aller plus loin

Pour aller plus loin sur les thèmes abordés avec Morgane :

• Comment gérer l’entourage ? Sans se fâcher avec tout le monde lors de votre reconversion ?!!

• Morgane a travaillé sur :
  • ce qu’elle aime faire, ses compétences et appétences : la transmission est arrivée au coeur de son projet
  • ses centres d’intérêts : l’écologie
  • puis sur la manière dont elle voulait travailler

pour aboutir à un projet sur-mesure.

Je vous propose de réfléchir aux critères clés pour vous aussi faire éclore votre futur projet à travers ce guide OFFERT : 

Si vous sentez que vous avez besoin

• d’aller plus loin dans le démêlage,
• de valider que ce projet est le bon

c’est ce que nous faisons dans le programme TROUVER SA VOIE, la Grande Aventure !

Et dans les programmes Envole Moi ou les formules Trouver Sa Voie CPF, je vous accompagne aussi à la création d’entreprise pour mettre toutes les chances de votre côté !