Comment réussir vos entretiens d’embauche ?
Quand un seul conseil vaut mieux que 10 !
Je ne vais pas écrire ici :
- la liste des 5 conseils pour savoir comment réussir vos entretiens de recrutement,
- ni vous lister les 25 questions pour réussir vos entretiens,
- ni vous donner les 10 astuces pour bien préparer vos entretiens…
Non je veux vous donner pour le moment LA clé pour réussir vos entretiens de recrutement : « faites votre 180° » !
Je reprends ici le titre d’un livre brillant* pour vous conseiller de vous mettre à la place du recruteur, de l’autre côté du bureau, à 180° donc !
Ce conseil n’est donc pas la révolution totale, on vous a déjà peut-être dit de vous mettre à la place du recruteur. Pour autant, si vous n’avez jamais été dans la situation, je vois bien dans mes accompagnements « Savoir se Vendre » que cela ne coule pas de source.
Je souhaite donc, dans cet article, vous détailler ce que peut vouloir dire « se mettre à la place du recruteur » pour réussir vos entretiens.
*Emmanuelle Piquet dans « Faites votre 180° » donne des clés pour résoudre les problèmes en les prenant d’un angle nouveau
Pourquoi vous mettre à la place du recruteur peut faire la différence pour comprendre comment réussir vos entretiens d’embauche ?
Faire ce 180°, vous mettre à la place du recruteur pour réussir vos entretiens vous sera utile :
- Pour éviter de vous poser en victime en prenant un autre point de vue
- Pour éviter d’avoir peur en comprenant que lui aussi 😉
- et surtout pour vraiment bien vous connaître et penser à vos atouts mais aussi à vos « faiblesses » en imaginant ce que vous feriez si vous deviez vous recruter !
Dans la peau d’un recruteur pour réussir vos entretiens !
D’un côté : un candidat qui a peur
Votre plus grande crainte quand vous postulez est que ça ne marche pas,
Vous avez souvent peur au stade du CV, de l’entretien de ne pas être retenu mais parfois aussi à la fin du processus, vous pouvez vous dire « et si je me trompais de boîte ».
Et bien si vous passez de l’autre côté : c’est la même chose !
En face : des recruteurs dans le même cas !
Ces peurs vont être différentes selon qu’il s’agit du chasseur de tête, du RH ou de l’opérationnel.
Tous n’ont pas dans le détail besoin de la même chose quand ils sont dans le processus de recrutement mais ils ont une peur commune : l’échec !
- Peur de rater un bon CV ou d’en sélectionner un mauvais, peur qui se complexifie à l’heure des candidatures en ligne où il y a parfois 400 réponses à une offre…
- Pour le chasseur de tête : si la personne ne convient pas, peur de ne pas toucher complètement sa prime et de devoir repartir en chasse.
- Pour les RH : se tromper sur une personne en recrutement est une perte de temps et d’argent.
- Pour l’opérationnel : se tromper en recrutement est principalement une perte de temps. Notamment en temps de formation mais aussi une surcharge de travail tant que l’équipe n’est pas au complet.
Conclusion :
pour que les entretiens de recrutement se passent bien, un même besoin des 2 côtés : être rassuré !
Un entretien d’embauche réussi : vous convenez à l’entreprise
En entretien, on parle de VOUS !
Évidemment, vous avez bien en tête que pour être embauché, il va falloir que vous conveniez à l’entreprise !
Et vous pensez souvent à bien cocher TOUTES les cases de compétences, expériences…
Mais un point important d’un recrutement et qui se voit vraiment en entretien plus que sur un CV est votre personnalité, VOUS quoi !
Le poste à pourvoir l’est dans une équipe particulière, avec un manager particulier et des compétences comportementales particulières (les fameux soft skills).
Et les questions qui vont vous être posées sur votre personnalité vont chercher à vérifier si vous avez les compétences pour le poste mais aussi si vous allez bien vous intégrer à l’équipe en place.
Ne cherchez à rentrer à tout prix dans toutes les cases
Ne dites pas « oui oui je suis hyper autonome et organisé » quand en fait c’est votre principal défaut.
Parce que si c’est un des critères énoncés en entretien, il est clé et va vous mettre en difficulté là où vous êtes le moins bon. Arrêtez de vouloir faire entrer des carrés dans des ronds, vous allez y arriver un peu mais vous serez mal dans ce job… et mal évalués. Alors que d’autres adorent être autonomes par exemple.
Nous avons tous bien sûr des pistes d’amélioration et des choses sur lesquelles nous allons progresser mais aussi des « talents » naturels qu’il est plus facile, agréable et productif de pousser ! Je le dis et le répète : appuyez-vous sur vos points forts !
Ça passe évidemment déjà par une bonne connaissance de soi pour postuler aux postes qui vont bien vous correspondre, une mise en avant de tout cela dans votre CV et vos réalisations. Normalement déjà vous devriez en entretien être sur des postes qui vous conviennent mieux.
Mais ensuite, vous pouvez sentir en entretien que ça ne va pas du tout passer avec ce chef qui fait plein de blagues alors que ça vous insupporte ou qui au contraire à l’air morose alors que vous êtes un bout-en-train.
Etes-vous sûr de vouloir y aller quand même ?
Un entretien réussi : l’entreprise VOUS convient !
Autant vous avez bien en tête la 1ère partie : vous devez convenir à l’entreprise, autant je vous étonne souvent quand je vous dis qu’en recrutement on a aussi peur que le poste ne vous convienne pas !
Oui vous cherchez du boulot mais les entreprises aussi vous veulent et veulent que vous restiez donc que vous vous plaisiez, donc que le poste réponde à vos attentes.
Et c’est ce qui explique la tendance qui peut beaucoup NOUS/VOUS énerver de choisir des candidats qui rentrent « pile poil » dans toutes les cases ! C’est effectivement très rassurant !
Pour autant, vous pouvez très bien réussir vos entretiens en ayant un profil un peu différent si justement vous vous mettez à la place du recruteur pour comprendre ce qui peut lui faire peur !
Ex 1 : le candidat « trop expérimenté »
Par exemple, vous avez un BAC+5 en marketing et vous postulez comme assistant en marketing après une expérience passée de plusieurs années à des postes « plus hauts » parce que :
- vous ne trouvez pas de boulot dans votre branche,
- parce que vous n’avez pas travaillé depuis un moment (congé parental, expat, maladie….)
- vous avez envie d’un boulot un peu moins stressant en ce moment…
Que se dit le recruteur ?
Non pas « chouette chouette de la main d’œuvre hyper diplômée à bas prix » mais « oups une personne qui va partir dès qu’elle trouvera un boulot à sa juste valeur et qui va s’ennuyer»
Pour vous, en amont il est important de travailler votre profil pour être sûr d’avoir tiré profit au maximum de toutes vos expériences et de ne pas vous sous estimer. C’est le savoir se vendre qui se travaille si besoin.
Mais si vraiment ce sont ces postes que vous visez, il faut vous préparer à la question d’un profil trop expérimenté. Même peut-être la lever dès le pitch d’introduction en ayant en point de mire « comment présenter mes expériences passées pour ne pas mentir mais rassurer ? »
Si le recruteur vous pose la question « mais vous êtes trop expérimenté », vous pouvez reformuler, creuser le point pour vraiment comprendre ce qui se cache derrière : le salaire trop élevé à vous payer, l’ennui, l’intégration à l’équipe ?
Et ainsi répondre à l’objection de la manière la plus fine possible avec les arguments que vous avez préparés et sans vous sentir agressé.
Ex 2 : le candidat qui rentre d’expat
J’en parle longuement dans l’article sur la recherche de travail au retour en France et nous en parlons aussi beaucoup dans les accompagnements Retour en France.
Si vous vous mettez à la place d’un recruteur, l’expat peut faire peur malgré tous ses atouts.
Selon votre situation, demandez-vous ce qui pourrait faire peur :
- Si vous avez fait beaucoup d’expats : est-ce que vous allez bien vous réintégrer ? est-ce que vous allez repartir ?
- Pour certains postes : où en êtes-vous de votre connaissance du marché français ? (normes, habitudes, ….)
Et mettez-vous donc à la place d’un recruteur qui reçoit 50 candidatures, il ne va peut-être pas retenir la vôtre.
Non pas qu’il n’aime pas les expatriés mais peut-être qu’il en a 20 qui sont donc pile poile dans ce qu’il faut !
Alors qu’avez-vous que les autres n’ont pas, ceux qui n’ont pas voyagé et qu’il serait intéressant de mettre en avant ? Comment rassurer sur les doutes même sur votre CV ?
(Ca marche pour les personnes qui partent en expat, reviennent de congé mat …!)
- Si vous sentez que la moutarde vous est montée au nez en lisant l’article,
- si vous êtes un peu « remonté » contre les recruteurs
- si vous savez que vous ne savez pas bien vous vendre
- ou que vous êtes beaucoup dans la justification !
Alors prenez vraiment le temps de vous poser pour bien préparer vos entretiens !
La bonne nouvelle c’est que ça s’apprend, ça se travaille et qu’ensuite vraiment ça fait la différence !
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